Jardins en automne,

Publié le 16 Octobre 2012

Dernières couleurs des légumes et des fruits,

La terre dénudée, se présente aux vents gratuits.

Les herbes folles reprennent leur droit, insoumises

Et fières. Les feuilles mortes débutent leur ballet d’air

Comme des princesses en robes de taffetas rouge, ocre et or

Tournoyant jusqu’à épuisement au dehors

Puis retombant pour former un tapis d’une richesse éphémère

Sur la terre désormais humide

Et soumise à la brise

Fraîche.

 

 

Désolation pour un renouveau attendu.

Les pluies battantes s’écrasent sur le sol

Qui se ressource de ce breuvage céleste. Les limaces molles

Et les escargots tracent leur chemin, joyeux et férus

Des verdures non domptées

Laissées à l’abandon.

 

 

Premières gelées,

Le parterre se tapisse d’une fine couche blanchâtre,

Le soleil courageux, tente encore quelques percées

Au  travers de la grisaille, mais déjà les âtres s’activent

Et les flammes douces et chaudes réchauffent les visages rougis.

Sur les toits des maisons, une fumée s’évapore,

Se mêlant aux nuages

De passage.

 

 

Je sens l’hiver venir.

Je presse ma joue contre la vitre froide de ma fenêtre.

Les petits moineaux picorent à terre et sur les branches ; le rire

Du merle qui se moque d’eux, dans un battement d’ailes souples ;

La pie qui jacasse pour conter

Ses trésors trouvés.

Finalement, la vie ne finit pas

Lorsque arrive, de son pas

Blanc, l’hiver.

La vie suit son cours,

Fière

Et parcourt

Les saisons

Inlassablement.

 

 

Et, nous ne sommes que des spectateurs d’un temps…

Mais des spectateurs privilégiés. 

Rédigé par Laëtitia

Publié dans #poème

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