Je suis

Je suis,

Je suis le vent qui hurle à ton oreille,
la brise qui te cajole jusqu'au frisson
et à la jouissance.

Je suis le cri, jeté comme un SOS,
qui embrase le ciel,
qui reste coincé dans la gorge
prête à s'étouffer.

Je suis le fou
qui parle aux murs
qui voit les fantômes
et qui se prend pour Dieu.

Je suis la vierge
blanche et laiteuse
sacrifiée aux désirs.

Je suis l'attente
freinée par l'horizon
qui fait trembler la raison.

Je suis la silhouette orpheline
ombre sur le marbre glacé
défiant le soleil.

Je suis l'âme
qui s'envole,
meurtrie
et qui espère renaitre
dans une autre vie.

Je suis poussière,
endormie contre la terre
silencieuse
au dernier caprice du vent.

L.G.